Nuit Debout – De l’hyperdémocratie à l’insurrection

Le CSOJ du vendredi 08/04/16 était consacré à la simultanée gauchisation/droitisation du monde politique (qui serait « la cause de la fin de Hollande et Valls »), les Panama Leaks et le mouvement « Nuit Debout ».

Vers la fin de l’émission, un possible passage de l’hyperdémocratie des Assemblées Générales NuitDeboutistes à un mouvement insurrectionnel a été évoqué. Quelques milliers de NuitDeboutistes ont tenté par exemple dans la nuit du samedi 09/04/2016 de manifester sous les fenêtres de Manuel Valls dans le 11ème arrondissement à Paris. La manifestation a finalement débouché sur des attaques multiples contre des banques et contre un commissariat, la circulation automobile place de la République interrompue, un autolib brulé. Des évènements similaires peu évoqués dans les médias ont eu lieu tout au long du mois de mars 2016 dans le cadre du mouvement social contre la loi travail El Khomri.

 

Les invités…

1) pro Nuit-Debout, pro Occupy, pro Podemos, … (pro ZAD ?) :
-Chantal Mouffe, post-marxisme non révolutionnaire, étudie entre autres choses le paradoxe conflit/démocratie
-Manuel Cervera-Marzal, spécialiste de la notion de désobéissance civile, des résistances non-violentes

2) anti Nuit-Debout :
-Laetitia Strauch-Bonart, droite décomplexée, se revendique conservatrice
-Renée Fregosi, droite complexée, extrême-droite complexée, proche du « Printemps des Républicains », un groupe proche du pouvoir et des idées de l’aile droite « sociale-démocrate » du PS, les habituels clowns polémistes réacs des plateaux TV, Causeur, Cercle de l’Oratoire, Atlantisme Néoconservateur, Pro-colonialisme sioniste, Islamophobes, anti-lanceurs d’alerte, SOS Racisme, Ni putes ni soumises, Charlie Hebdo, Brigade des mères… tous réunis sous la bannière de la laïcité, tous beaucoup plus obsédés par le voile islamique Nike que par la corruption du parlement européen, les négociations non-publiques du TAFTA, les exécutions à distance par les drones, les noyades de migrants, le trafic d’enfants et les viols dans les réseaux de passeurs, les tortures en prison, la surveillance généralisée, l’explosion des inégalités, le réchauffement climatique, les ventes d’armes/l’achat de pétrole à DAECH, la fraude fiscale, le cumul des mandats, l’impunité des politiques corrompus déjà condamnés, le soutien à des régimes dictatoriaux… (liste largement non exhaustive)

3) le cul sur deux chaises :
-Jean-François Kahn, n’a rien à dire depuis des années
-Marcel Gauchet, complètement à côté de la plaque depuis des années, proche du « Printemps des Républicains »
-Denis Robert, journaliste d’investigation, spécialiste du lobby bancaire et de la fraude fiscale internationale

Contexte…

François Ruffin dirige le journal de gauche Fakir. C’est un proche de l’altermondialiste Daniel Mermet et de son émission « Là Bas Si j’y Suis » et de la clique gauchiste du Monde Diplomatique (Frédéric Lordon entre autres…). Il a réalisé dans un style gauche populiste à la Michael Moore – Jean Yves Lafesse le documentaire « Merci Patron ». Le film fait un carton au cinéma et relate la vie de la famille Klur en Picardie, mise au chômage par les délocalisations opérées par LVMH (Bernard Arnault).

Le 31 mars, une manifestation extrêmement suivie contre la Loi El Khomri réunit plus d’un million de personnes dans les rues en France sous une pluie battante ininterrompue : beaucoup de confrontation avec la police, beaucoup d’interpellations et beaucoup de répression. Le groupe Fakir a obtenu de la préfecture avant la manifestation, la possibilité d’organiser « Nuit Debout » pendant 3 jours à la place de la République : les manifestants sont invités à ne pas rentrer chez eux. Le film est diffusé le soir de la manif sur écran géant.

Les Assemblées Générales s’enchainent quotidiennement depuis et les trois jours sont largement dépassés malgré l’embarras d’Anne Hidalgo et de la préfecture de police à qui on demande de ne pas intervenir par peur de l’escalade vers un vrai mouvement insurrectionnel. Depuis Nuit Debout se propage en France et pourrait s’étendre à l’Espagne, l’Allemagne et la Belgique. Écolo, marxistes, libertaires et citoyennistes anticapitalistes se côtoient et discutent selon les principes de la démocratie directe et de l’horyzontalité radicale. Pour combien de temps ? Quelques manifestations non déclarées sont parties de la Place de la République, en se formant parfois à l’issue de votes, parfois spontanément : le mardi 05/04/2016 (soutien aux interpellés par la police), le jeudi 07/04/2016, le samedi 09/04/2016 (soutien au nouveau migrants de Stalingrad), et une heure après « l’apéro chez Valls » qui s’est traduit concrètement par une manifestation déterminée, des slogans anticapitalistes et antiautoritaires et pour certains plus impatients et offensifs des attaques sur les banques et un commissariat. Plus tard dans la nuit, la place de la République est devenu place de la Commune, des barricades de poubelles ont été érigées et un autolib incendié.

Remarques sur les interventions des invités…

Tous craignent une montée du FN. Le programme nationaliste fascisant doublé d’un maquillage de gauche, pâle copie d’une gauche sociale protectionniste, pourrait en effet profiter de la situation de grande instabilité et de colère populaire.
Laetitia Strauch-Bonart admet ne pas comprendre le sens du mot Capital, mais ne semble pas comprendre grand chose de toute façon.
Renée Fregosi (qui est la seule à parler sans respecter la parole des autres) balance une pique totalement gratuite à Thomas Piketty, une fleur aussi appuyée à Alain Finkielkraut. Elle rappelle les contradictions idéologiques du Parti Socialiste qu’elle souhaiterait social-démocrate-libéral ou bien révolutionnaire-républicain-réformiste (no comment)… tout en vouant une haine aux Nuit-Deboutistes malgré leurs revendications en matière de démocratie, transparence et justice sociale.
Denis Robert rappelle qu’on apprend rien de nouveau sur Panama avec les Panama Leaks.
Manuel Cervera-Marzal rappelle que la mise en garde à propos d’une confiscation de la démocratie par une élite oligarchique n’est pas nouvelle.
Chantal Mouffe évoque un possible passage à un mouvement insurrectionnel que ne semble souhaiter ni Marcel Gauchet ni Denis Robert qui se félicitent, eux, du caractère pour l’instant démocratique de Nuit Debout, l’émission du vendredi soir ne tenant pas compte des évènements du lendemain, le fameux « Apéro chez Valls ».

Beaucoup des membres du « Printemps des Républicains » sont favorables au pouvoir en place. Pour être plus précis, ce sont des admirateurs de Valls, certains détestent Hollande, d’autres font semblant de le soutenir. Leur haine non dissimulée pour Nuit Debout est logique. (cf le pétage de cable de Brice Couturier sur France Culture cette semaine). C’est une bonne raison d’aller y faire un tour.
Quelles que soient nos opinions politiques, force est de constater, après le chantage au renflouement des banques ayant suivi la crise des subprimes et la non-amélioration de la situation sur la criminalité financière internationale, que l’hyperdémocratie des Assemblées Générales, la radicale horyzontalité de Nuit Debout ne suffit déjà plus, car si certains repeignent une Société Générale à l’issue d’un vote, d’autres attaquent les banques, d’autres attaquent un commissariat. Ces actions concrètes et offensives par nature ne se votent pas. On retombe sur un problème qui n’est pas nouveau : l’obtention d’une vrai démocratie transparente plutôt que cette farce, cette oligarchie déprimante nécessite peut-être un mouvement insurrectionnel mais qui sera alors par nature non démocratique. Une NuitDebout révolutionnaire à moitié foirée présente des risques évidents de retour de baton totalitaire et fasciste. Les NuitDeboutistes hyperdémocrates vs insurrectionnalistes doivent y réfléchir dès à présent vite et bien : vite pour ne pas se faire tuer dans l’oeuf, bien parce-qu’ils vont devoir apprendre à se connaitre les uns les autres et à se compléter plutôt qu’annihiler leurs efforts.

 

UPDATE du 16/04/2016 :

Attac organisait, le 12/04/2016 à la bourse du travail de Paris, un débat entre David Graeber (Occupy) et Frédéric Lordon (Nuit Debout).
Leur conclusion pourrait aider les NuitDeboutistes à surmonter ce débat sur la question de la violence qui n’en finit plus. La violence est acceptable à condition de :
1) définir le niveau de violence tolérée
2) définir les objectifs politiques

Lors du CSOJ du vendredi 15/04/16 était organisée une rencontre entre Yánis Vároufakis, ex-ministre de l’économie grecque, marxiste libertaire pronant une europe transparente via son nouveau parti Diem25, et Alain Badiou, le super-philosophe ex-maoïste de l’ENS.
Certaines idées de Diem25 ne pourrait-elle pas inspirer le programme politique inexistant de Nuit Debout ? Yánis Vároufakis avec son nouveau mouvement Diem25, propose de transformer l’Europe pour la rendre plus transparente mais sans en sortir pour « assurer une période de stabilité ». Pour Alain Badiou, il est paradoxal qu’un politique ayant été confronté à l’oligarchie reste dans le mythe du réformisme démocratique.

Lors du @rretsurimage du 15/04/2016 était organisé un débat sur la question de la violence entre Eric Hazan, auteur et éditeur des éditions La Fabrique, proche du Comité Invisible et Manuel Cervera-Marzal, spécialiste de la notion de désobéissance civile, habitué de Nuit Debout.

UPDATE du 17/04/2016:

La veille, les Nuitdeboutistes les plus offensifs ont tranché le débat, quand les assembléistes se félicitaient de leur nouveau service d’ordre « Accueil et Sérénité ». Peut-être y a-t-il des traditions politiques à la gauche qui ne s’entendront jamais. Bien sûr au grand dam d’une majorité de prolos qui, dans cette pluie de bouteilles de bière s’abattant sur les cranes rasés casqués, ne voit pas venir l’insurrection et souffre en silence. Pour combien de temps ?

UPDATE du 22/04/2016:

Après « Leur Faire Peur #1 » le 23/02/2016 où l’idée de NuitDebout avait germée, Fakir organisait à la bourse du travail le 20/04/2016 « Leur Faire Peur #2 ». Il s’agissait d’organiser le Dimanche 1er Mai 2016, fête internationale des travailleurs, avec représentants des syndicats et associations. Parmis les intervenants, Frédéric Lordon y a  :

1) dénoncé le citoyennisme intransitif, le démocratisme cotonneux qu’aimerait imposer une certaine presse soi-disant de gauche, qui ne cherche qu’à controler NuitDebout pour la rendre inoffensive. L’intellectuel répond donc « Nous n’apportons pas la paix ! »

2) proposé également de dépasser l’impuissante action syndicale uniquement situé dans le cadre revendicatif

3) précisé des objectifs politiques

4) proposé une stratégie (et François Ruffin une date… le Dimanche 1er Mai 2016)

  1. D’un coté, du Figaro à Égalité&Réconciliation en passant par le Parisien, Causeur, l’Express, Valeurs actuelles, la droite et l’extrême-droite prétendent que NuitDebout est favorable au pouvoir en place, qu’on en parle trop (mais eux n’arrivent pas à ne pas en parler dans leur ambivalence habituelle avec l’extrême-gauche de détestation/jalousie, haine/fascination), qu’elle est controlée par Soros pour les complotistes, et que les flics seraient laxistes si l’on compare avec la répression qu’auraient subie les Veilleurs de Nuit ou les milices racistes de Calais ce qui est bien évidemment factuellement faux si l’on regarde les interpellations, les peines déjà appliquées en comparution immédiate, les rapports médicaux des manifestants blessés, etc… Les gauchistes de NuitDebout sont irrécupérables, autant les critiquer et jouer à fond le rôle du commentateur-râleur Web2.0 qui se victimise. De l’autre côté, de Libération au Monde en passant par Marianne, le NouvelObservateur, France Inter, France Culture, on sort le discours habituel du « renouveau citoyen », on encense NuitDebout, ses Assemblées Générales « citoyennes et pacifistes », tant qu’elles restent inoffensives et impuissantes et on fustige au passage les « casseurs » et l’éviction de Finkielkraut au nom de la « démocratie ». Cette nouvelle manipulation montre bien que cette presse ne souhaite que conserver l’ordre établi capitaliste ultra-inégalitaire. NuitDebout ne devrait rester qu’un afterwork alternatif pour les bourgeois qui s’emmerdent et veulent se faire des frayeurs. Remarquons au passage que Le Comité Invisible, en 2014, en analysant les différents Mouvements des Places (Tahrir, Zuccoti Park, Syntagma, Puerta Del Sol, Taksim, Catalunya principalement) avait déjà prédit ce qu’il adviendrait de NuitDebout : « La manœuvre spectaculaire est bien connue, qui consiste à prendre le contrôle symbolique des mouvements en les célébrant dans un premier temps pour ce qu’ils ne sont pas, afin de mieux les enterrer le moment venu. En leur assignant l’indignation comme contenu, on les vouait à l’impuissance et au mensonge. » Par exemple, il n’y a jamais eu un Mouvement des Indignés, ni en Espagne, ni en Grèce, ce sont les médias qui ont appelé ainsi des Mouvements des Places qui ont ainsi de fait été annihilés. L’indignation c’est le degré zéro. Certains disent « se faire tabasser comme un indigné », bientôt dira-t-on « se faire déloger comme un nuitdeboutiste » ?
  2. Revendiquer est parfois nécessaire mais largement insuffisant dans la situation actuelle. Revendiquer, c’est un peu comme s’indigner, se résigner à son impuissance. Lordon rapelle donc que s’il n’y a effectivement pas d’alternative dans le cadre néolibéral (par exemple à cause de certains traités européens), un cadre qui nous empêche de changer les règles du jeu, il faut donc changer le cadre lui-même. L’heure est venue d’additionner nos forces et de dépasser l’action revendicative par de l’action politique : « Grève Générale, Sabotage, Manifs sauvages » criaient les manifestants. En bon universitaire, Lordon propose poliment de « mettre partout des grains de sable » pour faire « dérailler le cour normal des choses » et ne pas leur donner de répit.
  3. Même si la Loi El Khomri reste l’objectif phare puisqu’il s’agit explicitement d’une attaque contre le code du travail, changer le cadre nécessite de voir plus loin. Dans le domaine du libre-échange, pour nous faire bouffer de la merde et pousser au suicide les agriculteurs, les capitalistes n’ont rien créé de plus destructeur que le TAFTA. « Dézinguer les traités européens assassins ! Voilà un objectif ! » nous rappelle Lordon.
  4. La stratégie est simple, il faut que la jonction des militantismes se fasse et vite : celle des centres urbains, celle de la classe ouvrière et celle de la jeunesse ségréguée de banlieue.

Le jeudi 28 avril 2016 aura lieu la Grande Manifestation contre le projet de loi travail El Khomri. François Ruffin propose le Dimanche 1er Mai 2016, Fête Internationale des travailleurs, pour faire un grand coup : associer syndicats et NuitDebout.

En attendant, les habituels impatients ont caillassé puis incendié cette nuit (vendredi 22/04/2016) une voiture banalisée de la Police. La place de la République a ensuite été gazée et évacuée. Ces affrontements contrastent avec une semaine relativement calme. La populasse en colère se ménagerait-elle en attendant le semaine prochaine qui promet d’être chaude ?

UPDATE du 24/04/2016:

À Nuit Debout, Place de la République, était organisé, le 24/04/2016, un débat « Où est la Violence ? ». Ci-dessous, un extrait d’une intervention.

UPDATE du 25/05/2016:

Jeudi 28 Avril 2016 – Manifestations contre la loi Travaille!
Dimanche 1er Mai 2016 – Journée Internationale des Travailleurs…

Vidéo humoristique sur la « Convergence des luttes » : arrêter de brûler des pneus (de tracteurs pour les agriculteurs, de voitures pour les taxis, de toutes tailles pour les Goodyear, d’autolibs pour les NuitDeboutistes) et aider plutôt François Hollande à lutter contre son ennemi « Le Monde de la Finance ».

(Artiste : White & Spirit – Album : Ma 6T Va Crack-Er – Titre : Ma 6T Va Crack-Er (instru))

UPDATE du 29/05/2016:

Un appel #OnOccupeMieuxQueCa avait été lancé pour qu’existe une première vraie NuitDebout plutôt qu’une SoiréeDebout. Une cabane-chateau de palettes en bois a été construite pour l’occasion. Le gouvernement qui n’aime pas ça a dit « Non » et la police a été plus forte : les CRS ont tout simplement gazé, frappé et viré tout le monde.

Les NuitDeboutistes ont bien tenté de riposter pour protéger la construction, mais sans succès. Des petits groupes repoussés hors de la place de la République s’en sont alors pris aux cibles habituelles : autolibs d’un esclavagiste, le mobilier urbain des marchés publics truqués, plein de pubs immondes et sexistes et les grandes enseignes qui poussent au productivisme, les banques pour des raisons évidentes.

La soirée ne devait être que la première vraie Nuit passée Debout, symbolisée par une vraie construction « en dur ». Elle devait s’appuyer sur la dynamique de la manifestation de la journée. Elle aurait pu être la tant attendue jonction s’opérant entre syndiqués, jeunes et précaires en tout genre. Cela n’a pas eu lieu.

Le mouvement ne s’est pas massifié le 28 avril 2016. Il s’est radicalisé. Les syndicats qui ne font rien pour soutenir l’idée d’une grève générale, d’actions de blocage, d’actions de sabotage ont une lourde responsabilité. Bien sûr l’attitude du gouvernement, de l’ex-gouvernement et des médias qui racontent n’importe quoi n’arrangent pas les choses.

Les manifestants Rennais, quant à eux, n’ont-ils pas franchi hier un point de non retour en substituant aux pavés des engins explosifs ? (UPDATE du 30/04/2016 : nature précise de l’origine de ces explosions non confirmée par des sources fiables, il pourrait s’agir de cocktails molotov à pétard)

Malgré ces évènements, les techniques de lutte de la gauche autonome libertaire ne sont-elles pas finalement beaucoup moins violentes qu’avant ? Idem pour les manifestations.
Ci-dessous un extrait du documentaire « Lutter… ici et maintenant » diffusé en 2013 sur LCP dans lequel un étudiant de la faculté de Vincennes explique la différence entre un cocktail molotov qui explose à l’impact et un cocktail molotov à pétard et comment ces techniques se partageaient horyzontalement à la manière des comités d’action de Mai 68.

Pour ne pas en arriver à de tels extrêmes, les syndicats (ou tout simplement les syndiqués sans leur chefferie) doivent prendre position sans plus attendre pour la grêve générale et un blocage total de l’économie pour être offensif sans privilégier la violence, juste en attaquant au porte-monnaie et cela avant que la situation ne dégénère totalement et qu’un autre manifestant ne perde un oeil ou pire (et qu’un autre baqueux se prenne un pavé).

UPDATE du 07/05/2016:

Alors que Nuit Debout s’est fixé comme objectif de combattre la loi Travaille! et « son monde », c’est justement le TAFTA, « traité européen à dégommer » selon Lordon, traité de la liberté du « vieil ennemi la marchandise », traité secret dont les textes de négociation viennent d’être fuités par Greenpeace (TTIPLEAKS), qui était justement le sujet du dernier CSOJ du vendredi 6 Mai 2016.

Appel à manifester, à bloquer, à passer du ludique au pratique !
Vidéo qui rappelle au passage que si la France est aussi mal classée par Reporters sans frontières (RSF) pour la liberté de la presse, c’est peut-être à cause de ses journalistes.

(Artiste : The Herbaliser – Album : Session One – Titre : Sensual Woman)

UPDATE du 12/05/2016:

Tout s’est confirmé depuis l’upload de cette vidéo, le « 49-3 » utilisé, une motion de censure de « gauche » volontairement sabotée à 2 voix près, une motion de censure de droite rejetée, la loi Travaille! adoptée, le cynisme des dirigeants porté à un niveau maximum… Plus que jamais, l’alternative est dans la Rue et non pas à l’Assemblée…